Sur le chemin de la sagesse avec deux théoriciens du Bonheur
Le développement personnel a beaucoup puisé dans l’univers du yoga. En voici deux exemples.
Le flow, une expérience optimale
Mihaly Csikszentmihalyi est psychologue et père fondateur du concept de flow.
Depuis 25 ans, il adopte une démarche scientifique en observant des experts dans divers domaines (grands sportifs, musiciens, …) afin de déterminer ce qui caractérise la psychologie du bonheur.
Le flow est un état mental survenant lorsque nous sommes plongé dans une activité qui nous passionne. Cet état provoque une disparition de l’égo. Lorsque le flow apparait, le temps s’accélère et n’a plus d’emprise sur nous. Nous réalisons notre tâche sans difficulté. Notre bonheur, notre efficacité, notre sentiment de clarté et de joie spontanée augmentent. Nous sommes comme portés par une rivière, par un flot. Cet état est semblable au terme de Samadhi, éveil suprême, que nous cherchons à atteindre en pratiquant le yoga.
Le flow, et particulièrement l’état d’extase qui en découle, se révèlent lorsque nous avons :
1 – une perception équilibré entre nos compétences personnelles et le défi à relever ;
2 – une concentration maximale sur l’action en cours ;
3 – des rétro-actions claires et quasi immédiates (course → chrono, escalade → montée, yoga → souplesse/détente/lâcher-prise)
4 – des sensations de contrôle sur les actions réalisées et sur l’environnement → Cela dépend de nous ;
5 – l’absence de stress, d’anxiété et d’ennui ainsi que la perception d’émotions positives (bien-être, plaisir).
6 – trouvé un sens à notre activité, un objectif supérieur.
Les antisèches du Bonheur de Jonathan Lehmann
Jonathan Lehmann est un ancien avocat hyper-actif, reconverti en chercheur de bonheur. Il détermine la triple problématique de l’homme comme étant la suivante :
Le mental est négatif (doté d’un biais de négativité lié à notre instinct de survie), compulsif (il produit en moyenne 60 000 pensées par jour) et est intériorisé. Nous sommes bloqués dans des cerveaux animaux en mode survie.
Mais heureusement, notre cerveau est comme de la pâte à modeler. Sa plasticité, nous permet de renforcer nos réseaux de neurones par le biais des pensées positives.
Voici 3 antisèches du Bonheur à mettre en place pour remédier à notre nature profonde :
1 / Pratiquer rituellement la gratitude (dans un journal, en étant spécifique et régulier. En lien avec Santocha/contentement faisant partie des disciplines morales, niyama, extrait des Yogasutras de Patanjali).
2/ Pratiquer la méditation. Exercice de l’attention sur l’instant présent. Cela nous rend plus heureux – Serotonine, endorphine, dopamine ; plus intelligent – améliore la concentration, mémoire, créativité ; et rallonge notre vie – en améliorant notre système cardio-vasculaire, en retardant le vieillissement des télomères.
3/ On extériorise. On pratique le ramonage de cheminée selon Freud, la cure par la parole, le jeu des questions/réponses ou on sort les poubelles mentales. Se libérer par l’écrit ou l’oral de nos dialogues intérieurs. Se fait également pour soi sans l’aide d’une tierce personne.